Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Sylvie, écrit le 30/04/2016 à 16h05
Bonjour Monsieur Fabre,
Merci bien encore pour la très grande clarté de vos cours qui introduisent progressivement les différentes notions dont tout étudiant a besoin.
Je n’ai pas de question au sujet de la septième diminuée. Cependant je voudrais vous poser une question pratique au sujet de l’octaviation ou de la régistration à moins qu’il ne s‘agisse
d’un autre sujet.
Je possède un très beau clavier arrangeur capable de produire de très beaux sons d’instruments classiques (par exemple un quatuor à cordes).
Je viens de lui rajouter un pédalier de 1,5 octaves (Midi).
1)
Je prends par exemple une version simplifiée pour débutants et niveau intermédiaire pour le piano « Nimrod » de E. Elgar.
Dans ma partition le morceau est en Mib majeur. Quand j’accompagne les premières notes de ce morceau qui commence par l’accord de tonique en Mib et que je joue la tonique basse au pédalier, cette basse donne une profondeur impressionnante.
J’ai l’impression de passer du quatuor à corde à la musique de chambre…
Ma question est la suivante : comment puisse-je choisir l’accompagnement de cette musique au pédalier ? Par exemple quand je constate la présence d’un accord 7ieme de dominante, dois-je choisir de jouer le Sib au pédalier ?
Le pédalier doit-il toujours jouer la basse de l’accord ? La fondamentale de l’accord ?

2)
Je prends un autre exemple de morceau que j’adore : la toccata (en Fa majeur) (pour orgues) de Charles Marie Widor que j’essaye de jouer (comme je peux) sur ce même clavier arrangeur.
À partir de la neuvième mesure, je constate pour simplifier que le pédalier fait entendre la tonique de l’accord (tout en soutenant aussi la mélodie par alternance de 2 octaves).
Au sujet de l’orgue, j’ai entendu parler de Bourdon sans trop savoir de quoi il s’agit !
3)
Je prends un autre cas qui m’intrigue, « Dans les steppes de l’Asie Centrale » de Borodyne.
On a l’impression d’entendre toujours la même note de fond, probablement la tonique de la tonalité qui donne cette impression de pays étranger lointain, peut être écrasé par un soleil de plomb.

Quel est le statut de ce type de note basse de fond d’orchestre par rapport à l’ensemble harmonique du morceau ?
Je vous remercie de m’aider à trouver la note de pédalier que je dois choisir pour accompagner les morceaux que je joue au clavier.
Sylvie

Par Jean-Louis Fabre, écrit le 25/05/2016 à 10h59
Bonjour,
en ce qui concerne le pédalier, je pense qu'il peut jouer le rôle de la contrebasse de l'orchestre, à savoir doubler la partie de basse des violoncelles une octave plus bas. Par conséquent il ne me semble pas judicieux de lui confier les fondamentales des accords. Dans le cas d'un accord de septième de dominante par exemple à l'état de premier renversement, la doublure à l'octave grave est la basse et non la fondamentale qui changerait vraiment l'écriture, et gommerait le caractère mélodique de la sensible à la basse.
En ce qui concerne votre question sur le bourdon, n'étant pas organiste, je ne voudrais pas me lancer dans des explications dont je n'ai pas réellement la maîtrise. Dans un sens général, le terme bourdon est souvent entendu dans le sens de pédale. Mais ici, pour l'orgue il convient de ne pas simplifier et bien prendre en compte le sens de bourdon pour les organistes. Je pense que sur internet on trouve assez facilement la documentation nécessaire.
Dans Borodine, on entend longtemps au début le mi joué dans les aigus, il s'agit de la dominante tenue. Ce n'est pas à proprement parler une pédale. Elle est remplacée plus loin, je crois quand arrive le deuxième motif, par la tenue de tonique. L'effet de ces notes tenues est en effet saisissant et évoque bien la monotonie du paysage. Ce ne sont pas pour autant de vraies "pédales".
Il n'est pas facile de trop développer par écrit les explications et multiplier les exemples. Je suggérerais peut-être par la suite d'utiliser Skype pour plus de souplesse dans les réponses nécessitant une réponse un peu plus subtile.
J'espère néanmoins vous avoir apporté quelques lumières, si modestes soient-elles.
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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