Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Thomazinette, écrit le 16/06/2016 à 17h51
Bonjour professeur,

je jouais quelques quarte et sixtes et l'envie d'en rajouter m'a fait me demander : existe-t-il (à votre connaissance) des oeuvres où apparaissent des triples appogiatures ?
Par exemple, pour un sol à la basse, je pense à un do, un mi et un la aux trois autres voix, qui se résoudraient respectivement sur si, ré, sol (je choisis cet ordre de notes pour éviter les quintes consécutives...).

Faudrait-il considérer cet enchaînement comme un passage des degrés VI à V en do majeur, ou serait-il plutôt à considérer comme un passage du degré II (3ème renversement de l'accord de septième du IInd degré) à I, en sol majeur ?
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 27/06/2016 à 09h44
Bonjour,
oui, il existe des triples appoggiatures.
Mais la triple appoggiature est constituée de trois notes étrangères. L'exemple que vous donnez, sol do mi la, est bien plutôt un accord réel, le dernier renversement de l'accord de 7ème du IIème degré. On le trouve très couramment dans l'enchaînement: sol si ré sol, puis sol do mi la, fa# do ré la, et retour à sol si ré sol. C'est par exemple l'enchaînement des quatre premiers accords (en arpèges dans cet exemple) du premier prélude en do majeur du Clavier bien tempéré de Bach. On trouve également cet enchaînement au tout début de la chaconne pour violon seul de Bach, où le deuxième accord est aussi ré sol sib mi qui s'enchaîne à do# sol la mi.
Par contre, do fa lab si est bien une triple appoggiature qui se résout sur do mi sol do. Le fa se résout sur mi, le lab sur sol et le si sur do. Le lab est un emprunt au mineur.
J'espère vous avoir apporté la réponse que vous attendiez
bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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