Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par francois, écrit le 06/12/2016 à 09h01
Bonjour et bravo pour vos cours passionants
Dans le Beethoven à la seconde mesure vous parlez d'une note de passage à la basse.
En Jazz on aurait noté cet accord MI6.
Ce type d'accord existe-t-il dans l'harmonie tonale?
Merci
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 06/12/2016 à 19h09
Bonjour, et merci infiniment pour le vif intérêt que vous manifestez pour cette série de cours. Cette note de passage est très courante dans cet enchaînement de l'accord de tonique à l'accord du VIème degré, les deux accords étant à l'état fondamental.Dans le ton de do, entre le do et le la de la basse, le si se trouve très souvent comme note de passage. Il s'agit d'une note ayant un caractère mélodique. Elle n'entre pas réellement dans la composition de l'accord, elle reste une note étrangère.
Mais on pourrait y voir, stricto sensu, un accord de septième dans son état de dernier renversement, ce qui n'est pas le cas.
Dans le cas de la sonate, il s'agit de la note si sur laquelle se place l'accord de do# mineur, autrement dit les notes si do# mi sol#. C'est le renversement de l'accord do# mi sol si. Sur le si, on a les intervalles suivants: 2, seconde, 4, quarte, et 6 sixte. Le chiffrage complet serait donc, à la verticale 2/4/6, le chiffrage conventionnel se contente de dire 2.
Dans d'autres situations, oui (je réponds enfin à votre question...)cet accord existe dans l'harmonie tonale, il est même extrêmement courant.
On le trouve par exemple dans les marches harmoniques qui font se succéder des accords de septième, en alternant les états chiffrés 6/5 et 2.
Plus simplement, je citerais l'accord de septième du IIème degré, ré fa la do en do majeur, et ré fa lab do en do mineur.
J'ai consacré une unité du deuxième chapitre à cet accord ainsi qu'une vidéo "hors-série". De plus , je l'utilise beaucoup dans les exercices d'écriture que je propose dans le troisième chapitre.
Pour en donner un exemple parmi les innombrables exemples possibles, je citerais le deuxième accord du premier prélude du "clavier bien tempéré"( do ré la ré fa) , ou le premier accord du troisième acte de "Tristan" de Wagner ( sib réb fa sol). Je donne ces deux exemples pour citer l'accord dans ce même état de dernier renversement.
J'espère avoir répondu à votre question.
Encore merci pour votre message
bien cordialement
Jean-Louis fabre

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