Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
email

mot de passe

<< Retour à la vidéo

Vous répondez au commentaire suivant :

Par Thomazinette, écrit le 06/01/2017 à 00h20
Bonjour professeur,

apprenti pianiste, et élève enthousiaste de vos vidéos et ouvrage, je parcourais les morceaux que j'apprends en ce moment au piano, en prêtant une certaine attention pour reconnaître dans les oeuvres les harmonies présentées dans vos leçons. J'ai trouvé deux sixtes augmentées, mais aucune d'entre elles ne se résout tout à fait sur l'octave du degré V, comme dans votre modèle... Manque de chance peut-être ?

Il s'agit du 3ème mouvement de la Sonate 38 de Haydn en Fa majeur, mesures 73-74. On y module en ré mineur, mais l'accord a déjà une disposition un brin différente : au lieu de sib ré ré sol#, il écrit sib ré sol# ré. De ce fait, dur de dire si c'est le sol# ou le ré du soprano qui se résout sur le la ; et en tout cas le sib de la basse ne descend pas sur la mais sur do#...

Le deuxième exemple que j'ai trouvé a tout l'air d'avoir deux sixtes augmentées d'affilée, aux mesures 26-27 et 28-29 de l'impromptu de Schubert en Lab maj, op. 142, n°2. À la mesure 26, l'accord sibb sol bécarre réb fab est un accord de sixte augmentée dans la tonalité de réb mineur (même si à nouveau le sol bécarre n'est pas au soprano). Mais les hampes indiquent que le sol bécarre au lieu de monter sur la dominante la bémol, cède la place à la mélodie du soprano et descend sur réb. Et de son côté, le sibb au lieu de descendre sur la bémol, monte sur fa bémol. On arrive sur l'accord de dominante au premier renversement (comme chez haydn) fab réb lab, mais qui, de plus, est mineur, ce qui est surprenant là où on s'attendrait à rencontrer la dominante... Étonnant cette sixte augmentée qui au lieu de se résoudre sur l'octave, tombe finalement sur une autre sixte fab - réb.
Celle-ci est haussée à la mesure suivante, devient à son tour augmentée fab - ré bécarre, ce qui signifie qu'on module vers la bémol mineur. Fab - ré se résout de façon plus conventionnelle : la basse descend sur mib (le ré bécarre c'est plus dur à dire en regardant les hampes), on arrive enfin sur l'octave mib - mib, avec une quarte et sixte au milieu, mais qui cette fois trompe l'attente en étant majeure au lieu de mineure. On revient donc à la tonalité de départ de l'oeuvre, après ces quelques mesures pour le moins mouvementées !!!

Ma question, après tout ce scrutement des passages que j'ai trouvés, c'est tout simplement : pour mon herbier à exemples, serais-je tombé par hasard sur des sixtes augmentées ayant pris des libertés particulières avec le modèle que vous avez présenté, ou bien est-ce finalement monnaie courante de s'offrir l'un ou l'autre écart dans l'utilisation de cette harmonie ?

Encore merci pour vos précieux enseignements!
Bonne continuation, il me tarde d'apprendre la sortie du prochain ouvrage.

Ajoutez votre commentaire:

votre pseudo

votre email

votre commentaire