Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Jean-Marie 44, écrit le 18/05/2017 à 23h11
Merci pour votre pédagogie , et vos efforts pour le plus grand nombre.
Ma question est très basique :
Qu'est ce qui a ammené à donner le même nom à toutes notes dont les rapports de fréquence sont des multiples de 2 ?
Je pense que c'est un ressenti à l' oreille. Mais justement lequel ?
Par exemple, pour ce que nous appelons Do3 et Do4:
1) j' entends , ce qu' on me dit être le Do3 PUIS le Do4 : que dois je ressentir ?
( Cas mélodique..)
2) Ou : j' entends EN MÊME TEMPS ce qu' on me dit être Do3 et Do4: que dois je
ressentir? ( Cas harmonique...).
Merci beaucoup de m' éclairer.
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 21/05/2017 à 18h38
Bonjour,
votre question est un peu délicate à vrai dire.
Je me contenterais, au risque de décevoir un peu, de me cantonner à l'expérience musicale.
Cet aspect peut paraître par certains côtés peu "scientifique" et plutôt empirique. Mais ce "vécu" de musicien n'en est pas moins probant.
J'ai demandé à plusieurs groupes d'enfants, en bloquant la pédale du piano, et en faisant entendre la MÊME NOTE si je jouais la même note ou pas. Sans la moindre hésitation, ils reconnaissent et distinguent la même note et une note différente.
Par ailleurs, chanter à plusieurs une même mélodie, avec des octaves différentes entre femmes, hommes, enfants, est toujours perçu par tous comme chanter la même mélodie, et ce, sans aucun doute.
Il en va de même à l'orchestre, violons 1 ou 2, flûtes, hautbois, clarinettes, jouent bel et bien la même mélodie, les mêmes notes, à des octaves différentes.
Il y a dans la gamme majeure, ou mineure, ou même d'autres modes, sept notes différentes, mais l'octave est le retour au son initial.
Nommer l'octave par un autre nom de note entraînerait, outre l'extrême et inefficace complication qui en résulterait, une vision fondamentalement fausse des gammes et une confusion totale.
Ce sujet demanderait de très longs développements bien sûr. N'oublions pas par ailleurs que ces sujets fondamentaux font l'objet d'une réflexion depuis la Grèce ancienne avec entre autre Pythagore, et ont bien occupé la période médiévale avec la musique considérée comme un des quatre volets du Quadrivium (arithmétique, astronomie, musique, géométrie). Et à n'en pas douter, ces préoccupations ont également été celles de nombreuses cultures "non-écrites", qui, pour ne pas avoir écrit, n'en ont pas moins réfléchi.
J'espère que ces arguments ne vous semblent pas trop de simples affirmations péremptoires, du style c'est comme ça et pas autrement... Mais en tant que musicien, je conseille de ne pas trop s'arrêter sur ces aspects qui finissent par paraître parfois un peu vains, et j'encourage à rentrer dans le vif du sujet, car...il y a beaucoup à faire.
Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à ces vidéos et vous encourage à poursuivre.
Encore merci!
bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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