Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Unité 6.1 - Les quartes et sixtes de passage et de broderie

Unité 6 consacrée aux accords de quarte et sixte de passage et de broderie.

- 0:00 : présentation de la quarte et sixte de passage ;
- 1:50 : la notion d'échange ;
- 4:28 : note de passage et accord de quarte et sixte ;
- 16:26 : différentes harmonisations de mi ré do au soprano ;
- 18:22 : utilisation de l'accord +6 à la place de la quarte et sixte de passage ;
- 23:11 : la quarte et sixte de broderie.

9 commentaire(s)

Par Michaël D., écrit le 16/08/2020 à 11h06
Quel immense plaisir d'avancer dans ces leçons. Grand grand merci, c'est passionnant et limpide.
M.D.
Par Eric, écrit le 12/11/2018 à 18h26
Bonjour,

dans l'exemple que vous donnez, je trouve que la quarte et sixte de broderie ressemble beaucoup à la quarte et sixte de cadence avec le mouvement la-sol et fa-mi. Est-ce qu'on ne pourrait pas considérer cela comme une quarte et sixte de cadence dans le cadre d'une cadence plagale (IV - I) ?
Par apprenti sorcier, écrit le 14/05/2016 à 00h11
bonsoir,
la quarte et sixte de broderie peut aussi s'appliquer dans d'autres enchaînements comme
II/5, V 6/4, II/6 est ce pertinent en pratique?
merci
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 18/05/2016 à 10h07
Bonjour,
à vrai dire, théoriquement oui, mais dans la réalité musicale... pas vraiment.
On peut prendre en compte la quarte et sixte de broderie très certainement à partir du VIème degré, où l'alternance VI-II-VI et une imitation de I-IV-I. A partir de II, l'alternance II-V-II, l'analogie I-IV-I n'est plus valable. En effet, I-IV-I c'est majeur-majeur-majeur en majeur et mineur-mineur-mineur en mineur, or II-V-II c'est mineur-majeur-mineur et donc l'assimilation ne peut se faire, et fait plutôt penser à un enchaînement "dorien", donc de couleur modale, et non vraiment tonale. ( en dorien, l'accord de tonique est mineur mais l'accord de sous-dominante est majeur, ce qui le différencie fondamentalement du tonal)
J'espère avoir répondu à votre question
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Sylvie, écrit le 16/04/2016 à 16h04
Bonjour Monsieur,

Encore merci beaucoup pour toutes ces vidéos que je suis assidument avec plaisir depuis 6 mois. (J’en profite pour améliorer ma pratique de la clé de fa d’ailleurs)
1ère question :
J’ai une question au sujet de la transition Tonique – sous-dominante à 25 min 31 s.
Vous dites que le Fa de l’accord IV pourrait être mis après le sol du ténor, mais vous préférez le mettre après le mi du soprano.

Pour moi, il ne fait aucun doute que je l’aurais mis après le mi. Car on sait que le fa aime bien retourner sur le mi.
Bien sur le fa joue un rôle dans l’accord de septième de dominante V7 et que le fa aime bien retourner sur le mi.
Mais cette attirance peut aussi fonctionner dans la transition IV->I (comme V7->I) n’est ce pas ?

2ème question :
J’aime bien votre explication sur les différentes harmonisations de Do Re Mi.
Cela fait six mois que je me pose la question de l’harmonisation des gammes majeur et mineur à la suite de la vidéo (du musicien Julien Coriatt) qui m’avait impressionnée et que je ne maitrise pas encore dans tous ses aspects:

https://www.youtube.com/watch?v=oEKJXe15aAU

Le musicien y démontre l’harmonisation de la gamme de SibM avec les accords I,IV, V.
Le musicien ne donne pas de détails sur les renversements éventuellement utilisés.

Existe t‘il une solution optimale de l’harmonisation des gammes basées sur les accords renversés de I,IV, V.
Idem avec l’insersion d’une 7ieme de dominante.
Traitez vous un tel exemple dans vos vidéos.

Je vous remercie de votre réponse.
Bien à vous.

Sylvie

Par Jean-Louis Fabre, écrit le 20/04/2016 à 18h36
Bonjour,
pardonnez-moi, je ne comprends pas complètement votre première question. Disons, mais je pense que c'est le sens de votre remarque, que le fa entretient des "rapports privilégiés " avec le mi, tout simplement du fait du demi-ton, et de l'attraction qui en découle naturellement. Autrement dit l'élément mélodique mi fa ou fa mi s'inscrit naturellement dans l'enchaînement I-IV mais encore plus et avec beaucoup plus de force quand le fa est note à mouvement obligé dans l'harmonie de septième de dominante. J'en profite pour signaler, et c'est là un fait très intéressant et qui a rapport avec votre deuxième question, que le demi-ton mi fa, en do majeur, très facilement prend l'aspect d'un mouvement sensible-tonique et entraîne un emprunt à la tonalité de la sous-dominante. J'en parle dans le fascicule sur les gammes et intervalles.
Pour votre deuxième question, cela demanderait un certain développement. Il faudrait que j'en fasse une vidéo de "réponse aux questions" comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire. Car une solution optimale, je ne crois pas. Car on peut produire une très simple harmonisation de la gamme avec des états fondamentaux (I-V-I-IV-I-IV-V-I)mais c'est difficile, l'écriture est forcément assez gauche. Ou alors utiliser des renversements et des emprunts à Fa majeur, au passage mi fa, et même à Sol majeur au passage sol la pour rétablir do majeur pour les deux dernières notes, sensible tonique.
Quoi qu'il en soit, il est rare d'avoir à harmonier la gemme. Je signale cependant que c'était au XVIIIème siècle un des exercices favoris des apprentis clavecinistes pour la basse continue. On appelait ça, la "règle de l'octave", octave signifiant gamme complète.
Une basse intéressant pour la gamme ascendante pourrait être: do si sib la sol fa# fa bécarre mi, je ne mets pas les chiffrages, ils sont évidents. Cette harmonisation est importante à connaître me semble-t-il.
J'espère vous avoir apporté quelques éléments de réponse.
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Balbino, écrit le 13/04/2016 à 03h40
Merci beaucoup pour nous enseigner.
Par apprenti sorcier, écrit le 15/06/2015 à 17h06
peut on appliquer ce schéma (mi ré do au soprano) I 5, V 6/4, I 6 sur d'autres degrés par exemple si en do majeur on a les trois notes conjointes au soprano : fa, mi, ré ou encore sol fa mi etc....
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 23/06/2015 à 16h28
Bonjour,
oui, bien sûr, vous avez tout à fait raison de signaler cet aspect, il est d'une grande importance. Il convient d'ajouter que si les trois notes conjointes au soprano sont fa, mi, ré (ou ré, mi, fa), on aura les accords II 5, VI 6/4, II 6, et l'accord du VIème degré joue alors le rôle d'une dominante( sans l'être vraiment), d'une dominante par analogie au modèle initial qui alterne tonique-dominante-tonique, sans être toutefois une vraie dominante car l'accord reste mineur, et on n'est pas en ré mineur. De la même manière si on a au soprano la, sol , fa, on aura IV5, I6, IV6, où l'accord du milieu, l'accord de tonique joue aussi le rôle de dominante de fa, sans qu'on soit en fa. Personnellement j'appelle ces enchaînements (fa mi ré: secteur IIème degré, et la sol fa: secteur sous-dominante).
Par contre on n'aura pas sol fa mi, car l'accord du milieu est un accord diminué, et très rarement si la sol(je n'en ai aucun exemple en tête en tout cas).
Votre question est très pertinente et vous m'avez donné l'occasion d'apporter cette précision.
Merci de votre contribution, et bon travail musical!
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre

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