Gradus ad Parnassum - Cours d'écriture musicale
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Par Paul, écrit le 10/10/2016 à 21h22
Bonjour cher M. Fabre,
en reprenant aujourd'hui cette 1ère basse donnée, j'ai voulu tester les variantes où l'on commence au soprano non pas par le mib, mais par des notes plus aigües: sol, do ou le mib supérieur. Chaque fois je me suis heurté à des intervalles BT (basse-ténor) qui dépassent la 10ème. Parfois ils atteignent même 2 octaves. Je suppose donc que ce n'est pas bon. D'où ma question: est-ce que ces variantes que vous suggérez sont réellement possibles avec une écriture acceptable, et dans certains cas peut-on accepter de tels intervalles ou faut-il opérer des changements de position? Autre question: y a-t-il des techniques pour choisir le point de départ au soprano dans la réalisation d'une basse donnée de façon à ne pas se retrouver dans une situation d'intervalles BT inacceptables. Vous partez du mib en disant que c'est parce que la tierce est plus chantante, ce qui est vrai, mais je soupçonne que c'est aussi parce que vous savez que cela donnera une écriture plus équilibrée.
Merci de votre réponse, en espérant que le tome 2 de votre livre sortira bientôt, et que nous aurons aussi le plaisir de voir la suite des vidéos sur Couperin.
Par Paul, écrit le 10/10/2016 à 21h57
En fait si on commence par le sol ou le dos au soprano, en prenant la position large on trouve une solution où l'intervalle BT ne dépasse plus la 10 ème. C'est seulement la position fermée qui bloque. Par contre pour le mib supérieur même en partant d'une position large je n'y arrive pas.
Par Jean-Louis Fabre, écrit le 11/10/2016 à 06h51
Bonjour Monsieur Schwach,
content de vous retrouver!
Vous avez en effet trouvé la réponse à votre question. Il s'agit en effet, avec sol ou do au soprano, forcément de positions larges, car avec les positions fermées, dès le deuxième ou troisième accord, l'écart creusé entre basse et ténor est trop important. Je réponds au passage à une de vos questions: non, le très grand intervalle entre basse et ténor ne doit pas être admis. On pose comme limite en général la dixième basse ténor. Je pense qu'on peut accepter dans certains cas la douzième mais cela doit rester exceptionnel, sinon ces écarts trop grands sont tout simplement une mauvaise maîtrise de l'écriture.
En ce qui concerne le mib perché dans le dernier interligne de la clé de sol, c'est possible dans un cas: celui de la doublure de tierce. La position ne serait donc pas do do sol mib, mais do sol mib mib. C'est la position large de l'accord de tonique, souvent initial, avec doublure de tierce. On a alors do sol mib mib, puis lab lab mib do. Je trouve très belles les deux tierces parallèles basse soprano do mib, lab do. Cette écriture revient à celle avec do au soprano, mais avec une attaque plus chantante.Mais vous avez raison , le mib au soprano est vite impraticable.C'est d'ailleurs la position la plus large. La choisir comme début est toujours "dangereux", et quand la basse descend comme ici, elle est à proscrire. Mais c'est bien en essayant que l'on s'en rend compte.
Je ne devrais pas tarder à résoudre les problèmes de salle et pouvoir enfin reprendre les vidéos.
Le tome II est en bonne voie, mais il y a encore beaucoup à faire...
Un grand merci pour votre attention et votre soutien!
Bien cordialement
Jean-Louis Fabre
Par Paul, écrit le 11/10/2016 à 11h32
Merci pour votre réponse rapide et complète. J'ai l'impression de bénéficier d'un cours particulier !

Il se trouve que ce matin je suis tombé sur la partition de la partita pour orgue de Bach BWV768 Sei gegrüsset, Jesu gütig. On y trouve des intervalles BT qui atteignent deux octaves (donc 16ème ?) à l'avant-dernière mesure du choral initial. J'imagine qu'à l'orgue où on mélange des jeux de 16', 8' 4' et 2' c'est plus acceptable. C'est un peu comme si toutes les notes étaient de toutes façons plus ou moins octaviées.

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